Moins de 3% de dermatite !

Un pédiluve a été installé au niveau de chaque robot de traite. Leur remplissage de la  solution de traitement et leur nettoyage sont automatisés. Tous les 140 passages, le pédiluve se vide, se nettoie et se recharge en solution. Les pédiluves peuvent être réalisés sur mesure. Leur profondeur permet un trempage intégral des pieds. Les tréponèmes, bactéries responsables de la maladie de Mortellaro, se positionnent à l’avant du pied au niveau du pâturon. Les systèmes automatisés classiques (pulvérisateurs à buses) ne permettent d’imbiber la patte jusqu’au pâturon, zone où l’on retrouve les tréponèmes. Avec une immersion complète le résultat est radicalement différent. La profondeur de l’équipement est donc calculée pour que le traitement soit véritablement efficace avec un sabot immergé 6 fois par jour. Pour un robot, des pédiluves de 150 cm suffisent. En revanche, dans les salles de traite classiques, des pédiluves de 300 à 370 cm de long sont nécessaires pour que les pattes soient immergées suffisamment de fois.
“Un mois après l’installation, nous avions repris un litre de lait. Depuis, nous avons encore regagné un autre litre. Nos vaches ne boitent plus. Elles s’alimentent mieux, se désaltèrent également plus facilement. A la clé, cela se traduit par une hausse de production. Sans oublier que nous n’avons presque plus de vaches en retard. Aujourd’hui, il faut forcer le passage au robot pour trois ou quatre vaches contre 25 auparavant”, souligne Emilie Huiban.
Une fois la maladie de Mortellaro maîtrisée, le dosage du produit peut être fortement réduit (à raisonner au cas par cas). “Nous avions choisi la traite robotisée pour nous soulager d’une astreinte quotidienne. L’automatisation du pédiluve répond à cette même logique”, explique l’éleveuse morbihannaise. “En moyenne, au bout de quatre à huit semaines, cette technique de traitement des pieds permet de contrôler le niveau de Mortellaro à des seuils compris entre 2 et 3%”.